Le secteur pharmaceutique français se dynamise avec l’inauguration de la nouvelle unité de production d’Oril Industrie, une filiale du groupe Servier, qui a mobilisé un investissement de 150 millions d’euros. Ce projet ambitieux vise à renforcer les capacités de production de principes actifs, répondant ainsi à l’augmentation des besoins des patients souffrant de maladies veineuses.
EN BREF |
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Le 25 mars, à Bolbec, a été inaugurée une nouvelle unité de production par Oril Industrie, une filiale du groupe pharmaceutique Servier. Cet investissement majeur de 150 millions d’euros va permettre de produire le principe actif du Daflon, un médicament essentiel pour traiter les maladies veineuses. Avec cette nouvelle installation, Servier vise à accroître ses capacités de production tout en répondant aux besoins croissants des patients. Ce développement s’inscrit dans la stratégie à long terme de Servier pour 2030, qui met l’accent sur la sécurité et l’innovation dans l’industrie pharmaceutique.
Un investissement stratégique dans le secteur pharmaceutique
En 2020, Servier avait annoncé la construction de cette nouvelle unité, avec un investissement initial de 100 millions d’euros. Cependant, les coûts ont dû être révisés à la hausse, atteignant finalement 150 millions d’euros pour permettre le développement d’un procédé de fabrication innovant ainsi que la construction de l’unité de production. Ce projet représente une étape significative dans le renforcement des capacités de l’entreprise, qui emploie actuellement 22 000 salariés répartis sur près de 140 pays, et réalise un chiffre d’affaires de 5,9 milliards d’euros.
La nouvelle unité de Bolbec : un joyau technologique
La nouvelle unité s’étend sur 15 000 m² et a pour objectif de produire jusqu’à 1 500 tonnes de principe actif par an. Cela permettra d’augmenter progressivement la production, remplaçant ainsi les installations existantes. Grâce à cette unité, Oril Industrie contribue à faire en sorte que près de 10 % de la chimie pharmaceutique française soit concentrée dans ses capacités de production, affirmant ainsi son importance croissante dans le paysage industriel français.
Un soutien gouvernemental à la hauteur
Le projet a bénéficié de subventions régionales et du programme France Relance, qui ont soutenu l’initiative à hauteur de 1,9 million d’euros. Cet appui financier souligne l’importance du partenariat entre le secteur public et privé pour le développement de l’industrie pharmaceutique en France. Les initiatives telles que celles-ci sont essentielles pour maintenir la compétitivité et permettre à l’industrie de répondre à des enjeux futurs tels que la souveraineté sanitaire.
Une station de méthanisation pour une production durable
Parallèlement à cette nouvelle unité de production, un investissement a été engagé pour établir une station de méthanisation, qui va permettre de valoriser les déchets en gaz. L’objectif est de rendre l’unité quasiment autonome en termes de besoins énergétiques. De plus, une station de traitement des effluents a été mise en place pour minimiser l’impact environnemental de l’installation, témoignant de l’engagement de Servier pour des pratiques industrielles plus responsables.
Renforcement de la souveraineté sanitaire
Avec cette nouvelle capacité de production, Servier entend répondre aux besoins croissants des patients à travers le monde, tout en renforçant la souveraineté sanitaire de la France et de l’Europe. Olivier Laureau, président de Servier, a exprimé sa satisfaction quant à cet investissement, soulignant que ces initiatives permettront à l’entreprise d’affirmer son rôle de leader dans le secteur pharmaceutique.
Une unité sœur en Hongrie pour compléter le dispositif
En parallèle à la construction de la nouvelle unité à Bolbec, Servier n’a pas cessé d’investir à l’international. Un montant de 80 millions d’euros a été alloué à son site industriel à Budapest, en Hongrie, pour établir une seconde unité de production pour le même principe actif. En tout, de 2019 à 2025, Servier aura investi plus de 230 millions d’euros pour renforcer ses capacités en Europe, montrant ainsi son engagement à développer une infrastructure solide et autonome sur le continent.
Une affirmation de l’ancrage territorial
Ces investissements confortent Servier dans sa volonté de se positionner parmi les premiers laboratoires pharmaceutiques français en termes d’investissements industriels. L’entreprise renforce ainsi son ancrage territorial tout en augmentant ses capacités de production, un enjeu clé face aux défis de santé publique contemporaine.
Anticiper l’avenir de l’industrie pharmaceutique
En investissant dans ces infrastructures, Servier ne se contente pas de renforcer sa production actuelle. L’entreprise se positionne également pour anticiper les défis futurs qui attendent l’industrie pharmaceutique. La nécessité croissante de produire des principes actifs de manière efficace et durable est un enjeu majeur, et cette initiative à Bolbec est une réponse stratégique à ces exigences.
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La dynamique de l’industrie pharmaceutique est en pleine mutation, et les actions de Servier à Bolbec témoignent d’une volonté d’innover et de s’adapter à un marché en constante évolution. Instances gouvernementales et entreprises doivent collaborer pour soutenir ces initiatives, permettant ainsi de bâtir un avenir industriel durable et souverain.
Comparatif des Investissements et Capacités d’Oril Industrie
Critères | Détails |
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Montant de l’investissement | 150 millions d’euros |
Localisation | Bolbec, Normandie |
Surface de la nouvelle unité | 15 000 m² |
Capacité de production annuelle | 1 500 tonnes de principe actif |
Emplois créés | 800 employés sur site |
Contribution des subventions | 1,9 million d’euros |
Objectif stratégique | Augmenter les capacités de production |
Initiatives écologiques | Station de méthanisation et traitement des effluents |
Comparaison avec Budapest | Unité sœur développée avec 80 millions d’euros d’investissement |
Souveraineté sanitaire | Renforcement en France et Europe |
FAQ sur la nouvelle unité de production d’Oril Industrie
Quelle est la date d’inauguration de la nouvelle unité de production d’Oril Industrie ?
La nouvelle unité a été inaugurée le 25 mars à Bolbec.
Quel est l’objectif principal de cette nouvelle unité ?
L’objectif principal est de produire le principe actif du Daflon, un médicament phare contre les maladies veineuses.
Quel montant a été investi dans la construction de cette unité ?
Un investissement de 150 millions d’euros a été réalisé pour la construction.
Qui est la directrice du site d’Oril Industrie ?
La directrice du site est Carole Robin.
Quand commence la production des premiers lots commerciaux ?
Les premiers lots commerciaux commenceront en avril.
Quelles sont les capacités de production de la nouvelle unité ?
La nouvelle unité pourra produire jusqu’à 1 500 tonnes de principe actif par an.
Quel pourcentage des capacités de production d’Oril Industrie représente-t-elle dans la chimie pharmaceutique française ?
Les capacités de production d’Oril Industrie représentent 10 % de la chimie pharmaceutique française.
Quel autre investissement a été réalisé en parallèle de la nouvelle unité ?
Une station de méthanisation a été construite pour valoriser les déchets en gaz et rendre l’unité quasiment autonome en énergie.
Comment ce projet contribue-t-il à la souveraineté sanitaire en France ?
Ce projet renforce la souveraineté sanitaire en augmentant les capacités pour répondre aux besoins des patients en France et en Europe.
Quel est le montant des subventions régionales et du programme France Relance pour ce projet ?
Le projet est soutenu à hauteur de 1,9 million d’euros par des subventions régionales et le programme France Relance.
Quelle autre unité de production a été développée par Servier en parallèle ?
Une unité sœur a été développée à Budapest, en Hongrie, pour le même principe actif avec un investissement de 80 millions d’euros.